Gastro-entérologue
Proctologue médical et chirurgical

Traitement instrumental des hémorroïdes : photocoagulation infrarouge, ligature élastique

Le principe commun consiste à provoquer une fibrose cicatricielle qui fixe la muqueuse au plan profond et réduit la vascularisation. La ligature élastique réalise en outre une réduction partielle du volume hémorroïdaire interne, avec une efficacité plus marquée sur le prolapsus.

Il est capital de respecter les contre-indications (anticoagulants et antiagrégants autre que l’aspirine) et d’informer le patient des complications potentielles, le plus souvent mineures (rectorragies et douleurs modérées), rarement sévères (rectorragies et infections graves). Une fiche d’information (www.snfcp.org)et un  temps de réflexion sont conseillés.

Ces méthodes sont efficaces dans le traitement de la maladie hémorroïdaire interne. Elles n’ont pas d’indication validée dans le traitement préventif de la thrombose hémorroïdaire externe.

 

La photocoagulation infrarouge est surtout efficace sur les rectorragies sur une maladie hémorroïdaire stade 1 ou 2. Deux à quatre séances, espacées de trois à quatre semaines permettant une disparition ou une amélioration des symptômes dans 70 à 90% des cas (qui diminue à 50% à un an).

 

Les injections sclérosantes ont tendance à être abandonnées au profit  de la photocoagulation.

 

La ligature élastique est  indiquée en cas de prolapsus stade 2 ou 3 unique ou si échec des infrarouges. Les complications graves (notamment infectieuses) sont rares mais imposent d’avertir le patient des signes d’alerte. Une antibioprophylaxie par métrodinazole per os est recommandée.

Deux à quatre séances, espacées de quatre semaines permettant un bénéfice de 90% à un an et 75% à 3 ans, qu’il s’agisse d’hémorroïdes hémorragiques non prolabées ou de prolapsus modérés.

 

La cryothérapie est utilisée surtout en association à une ligature élastique pour accélérer le processus de nécrose

Fiches d’information