Les hémorroïdes internes sont des structures vasculaires pouvant être responsables de saignements, de douleur ou de prolapsus (extériorisation des hémorroïdes à l’extérieur de l’anus).
Pourquoi avoir choisi cette intervention ?
Ce traitement mécanique de la maladie hémorroïdaire est connu et pratiqué depuis de nombreuses années sur un nombre important de patients. Il est particulièrement développé en Europe, et est plus récent en France. L’indication principale de la ligature des artères hémorroïdaires sous doppler est le prolapsus hémorroïdaire de grade 2 – 3 c’est à dire des hémorroïdes internes qui s’extériorisent à la selle, mais qui se réintègrent soit spontanément soit manuellement. Son action est plus nette sur le symptôme de saignement. Dans cette situation les études montrent jusqu’à 82% de bons résultats à 1 an.
En quoi consiste cette intervention ?
Elle consiste à repérer à l’aide d’une sonde doppler les artères hémorroïdaires et à les lier dans le but de réduire l’apport sanguin dans les hémorroïdes. Ce n’est donc pas une ablation des hémorroïdes. Son efficacité est de ce fait retardée : entre un à 2 mois après le geste. Le chirurgien peut associer à ce geste une réduction de l’extériorisation de l’hémorroïde en réalisant une suture supplémentaire.
Comment se déroulent les suites habituelles de cette intervention ?
Cette intervention est réalisée le plus souvent en ambulatoire sous anesthésie générale. Il n’y a pas de soin post-opératoire.
À quelles complications expose cette intervention à court terme ?
Les études font état de 1,7% de complications:il s’agit de saignements immédiats ou retardés, de rétention urinaire passagère (difficultés à uriner) pour laquelle le traitement médical suffit le plus souvent mais qui peut nécessiter le recours à un sondage temporaire. L’infection est exceptionnelle mais justifie l’injection d’antibiotiques pendant l’intervention. Des douleurs anales peuvent survenir et disparaissent le plus souvent avec un traitement adapté. Une crise de thrombose hémorroïdaire (hémorroïde externe) peut se produire secondairement car la ligature des artères hémorroïdaires sous doppler ne traite que les hémorroïdes internes. Dans ce cas un traitement médical adapté peut être nécessaire.
À quelles complications expose cette intervention à long terme ?
Il n’est pas décrit de complication à long terme mais peu d’études à long terme sont disponibles. La ligature des artères hémorroïdaires sous doppler n’empêche pas une éventuelle chirurgie de la maladie hémorroïdaire si elle devait s’avérer nécessaire plus tard. Au delà de 5 ans, il n’existe pas de donnée sur le taux de récidive de la maladie.
En quoi consiste cette intervention ?
Elle consiste à enlever sous anesthésie locale, loco-régionale ou générale cette hémorroïde à l’origine de la gêne et à nouer l’artère correspondante. L’intervention est le plus souvent faite en ambulatoire (quelques heures d’hospitalisation).
Comment se déroulent les suites habituelles de cette intervention ?
La plaie cicatrise habituellement en 3 à 6 semaines, mais il est possible d’observer des délais plus longs (10 à 20 %). L’arrêt de travail est en moyenne de 1 à 3 semaines.
À quelles complications à court terme expose cette intervention ?
Des douleurs post opératoires plus intenses que prévues peuvent imposer d’intensifier le traitement médicamenteux. Des difficultés à uriner sont rarement observées. Une hémorragie postopératoire est possible, précoce mais aussi plus tardive, entre le 1er et le 20ème jour. Dans 2 à 3% des cas, elle nécessite une nouvelle chirurgie en urgence. Il est donc déconseillé de trop vous éloigner (voyage) pendant les trois premières semaines. La formation d’un « bouchon» malgré les laxatifs peut nécessiter un lavement évacuateur. Une infection locale est rare (< 2%), mais peut nécessiter une réintervention. Un retard de cicatrisation peut survenir au delà de 8 semaines. Les douleurs, les petits saignements, un suintement intermittent et les difficultés à distinguer gaz et selles, voire des impériosités peuvent se voir tant que la plaie n’est pas cicatrisée. Comme pour toute chirurgie, des
complications générales très rares sont possibles : phlébite, embolie pulmonaire, infection locorégionale.
À quelles complications à long terme expose cette intervention ?
Les échecs peuvent être dus aux autres hémorroïdes laissées en place, ils sont assez rares. Une infection de la plaie est exceptionnelle, se manifestant sous forme d’abcès ou de fistule. Une incontinence est exceptionnelle, mais peut être observée en cas d’anomalies préalables à l’intervention (lésions du sphincter après accouchements difficiles, anomalies de la statique du périnée).