La chirurgie est la seul remède pour venir à bout de cette infection dont le point de départ est une glande de l’anus. Sa localisation lui veut d’être taboue, et ainsi de retarder le diagnostic. Avec un risque d’aggravation.
Extrait
Les férus d’histoire et des anecdotes qui ont jalonné le règne des rois de France connaissent le mal qui a rongé Louis XIV pendant plusieurs mois. Alors âgé de 48 ans, le souverain a souffert d’une fistule anale. À l’époque, les médecins avaient bien compris que pour soigner cet abcès situé au niveau de l’anus, il fallait opérer. Si ce principe est toujours en vigueur aujourd’hui, les techniques se sont considérablement améliorées depuis la mise au point du bistouri recourbé prolongé par un stylet qui a permis au chirurgien Charles-François Félix de soigner le séant royal… À défaut d’avoir sauvé tous les prisonniers et indigents sur qui il s’était exercé avec plus ou moins de succès.
Toujours est-il qu’en 2021, la fistule anale vient toujours perturber le quotidien d’environ une personne sur 10 000, plus souvent des hommes que des femmes. Elle trouve sa cause dans une infection d’une glande située dans l’anus, entre ses muscles appelés sphincters.
Pourquoi cette glande s’infecte reste par contre un mystère. En clair, personne n’est à l’abri d’en développer une un jour. Comme l’explique Dr Thierry Higuero, proctologue à la clinique Kantys Centre de Nice, « il faut distinguer la fistule anale banale (dite crytogénérique) des fistules survenant au cours d’une maladie de Crohn, maladie inflammatoire chronique de l’intestin, dont la cause et la prise en charge vont différer ».